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Les émissions de gaz à effet de serre associées aux systèmes agroalimentaires, en Afrique, ont augmenté de 40 % pour atteindre 2,9 gigatonnes équivalent CO2 (CO2eq) entre 2000 et 2022. C’est ce qu’indiquent les estimations de la FAO dans un rapport publié en novembre 2024. Intitulé « Greenhouse gas emissions from agrifood systems », le rapport souligne qu’avec un tel niveau d’émissions carbone, le continent est devenu la troisième région du globe où les émissions de gaz à effet de serre générées par les pratiques agroalimentaires sont les plus importantes derrière l’Asie (6,8 Gt CO2eq) et l’Amérique (4,3 Gt CO2eq). D’après l’Organisation onusienne, la principale source des émissions de gaz à effet de serre dans les systèmes agroalimentaires en Afrique demeure les changements d’affectation des terres se traduisant par une déforestation massive et la conversion des terres en surface agricole. En 2022, ces différentes pratiques ont représenté 43 % des émissions carbone du secteur pour l’ensemble des pays du continent, soit 1,24 Gt CO2eq. L’expansion des activités agricoles (culture, élevage) arrive en deuxième position, représentant 41 % des émissions de gaz à effet de serre dans les systèmes agroalimentaires, suivies par les activités liées à la transformation. La croissance des émissions en Afrique contraste cependant avec la dynamique globale. D’après la FAO, la part des émissions de gaz à effet de serre des systèmes agroalimentaires a continué de diminuer à travers le monde, passant de 38 % en 2000 à 29,7 % en 2022, descendant, pour la première fois, sous la barre des 30 %.
Source : Agence Ecofin