D’ici 2030 en Afrique, il est prévu que la demande en nourriture augmente de 50%, alors que 70% des terres arables africaines sont affectées par une sécheresse fréquente. D’où l’importance d’opter pour des cultures résistantes aux conditions climatiques extrêmes. En effet, ceci pourrait augmenter les rendements agricoles de 20 à 30% dans les zones à risque en réduisant les déperditions. Par ailleurs, plus de 5 millions d’agriculteurs en Afrique de l’Est utilisent déjà des variétés résistantes à la sécheresse. L’Éthiopie et le Kenya, deux des pays les plus touchés par ces conditions extrêmes en 2024, ont lancé des programmes nationaux dans le but de diffuser des semences résistantes à la sécheresse, auprès de millions d’agriculteurs. Le succès de ces initiatives pourrait également s’étendre à d’autres pays comme le Nigeria et le Burkina Faso, qui souffrent de problématiques similaires.
En 2024, face à l’aggravation des sécheresses dans l’Est de l’Afrique, l’adoption des cultures résistantes à ce phénomène climatique représente désormais un enjeu majeur, la sécurité alimentaire du continent. De récentes initiatives agricoles, soutenues par des organismes internationaux comme la FAO et l’Union Africaine, se concentrent désormais sur la promotion de variétés de cultures résistantes aux aléas climatiques. Exemple du sorgho, du mil et du maïs génétiquement amélioré qui sont au cœur de ces efforts. Les OGM peuvent en effet contribuer positivement dans ce sens, toutefois il faut veiller à limiter les conséquences néfastes de leur utilisation sur la qualité des denrées alimentaires, ainsi que sur la santé humaine.
Afin de développer la production du blé résistant à la sécheresse dans ces régions et mettre fin à la dépendance de ces pays à l’importation, le Réseau Collaboratif du Blé en Afrique de l’Ouest et du Centre (WECAWheat) a organisé son premier sommet à Abuja au Nigeria, en novembre 2023. Présent au sein de ces séminaires, le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT) a récemment lancé de nouvelles espèces hybrides de maïs tolérantes à la sécheresse, testées dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est. Des pays comme l’Éthiopie, le Kenya et la Zambie ont connu ainsi une augmentation de leurs rendements de maïs allant jusqu’à 30% dans des conditions de faibles précipitations grâce à l’utilisation de ces variétés.