Le paradoxe de Sikasso est-il vérifié ?
14 janvier 2019Comment une région agricole réputée la plus prospère d’un pays peut-elle en même temps avoir les taux de malnutrition infantile les plus élevés ? La région de Sikasso, à l’extrême sud.
Comment une région agricole réputée la plus prospère d’un pays peut-elle en même temps avoir les taux de malnutrition infantile les plus élevés ? La région de Sikasso, à l’extrême sud.
La faune sauvage des réserves et des parcs africains est menacée par diverses nuisances, l’extraction illégale de bois, les défrichements non contrôlés, le braconnage, l’emprise des mines… Dans un tel conteste, les communautés concernées devraient devenir des partenaires actifs des pouvoirs publics dans la lutte contre l’exploitation incontrôlée des ressources de ces aires « mal protégées », et ainsi assurer plus efficacement la protection de la biodiversité. Encore faut-il leur reconnaître ce droit.
La pêche artisanale maritime africaine a connu des modifications importantes dans ses conditions d’exploitation. La flotte a augmenté de manière considérable depuis les années 1980. Les pirogues sont mieux équipées.
Depuis une vingtaine d’années, en Afrique, des contrats d’appropriation de terres à grande échelle mettent en jeu, suivant les cas, des États étrangers pour qui ces transactions représentent un moyen de sécuriser leurs approvisionnements en biens alimentaires ou des entreprises et investisseurs privés étrangers cherchant à réaliser des profits soit dans des activités productives à bons rendements, soit dans des activités spéculatives. La controverse autour de ces transactions foncières est devenue intense au point d’amener les États concernés comme les organisations internationales à prendre des mesures de régulation afin d’en limiter les effets les plus péjoratifs pour les populations. Derrière ces actions, c’est tout le système foncier rural africain qui est bouleversé.
L’aide alimentaire aux pays émergents frappés d’insécurité alimentaire, pour cause de conflits armés ou de changement climatique, est indispensable. Elle comporte, néanmoins, des effets pervers, dont les moindres ne sont.
Avec plus de 240 millions d’hectares de couvert forestier, l’Afrique abrite dans sa partie centrale la deuxième plus grande forêt tropicale au monde, après l’Amazonie et avant la Papouasie-Nouvelle Guinée. La déforestation est un processus qui s’inscrit dans la longue durée, avec une accélération depuis les années 1990. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, la forêt humide ne couvrirait en Afrique que 37 % de son hypothétique superficie « initiale ». Le sort de la forêt africaine est un enjeu pour l’environnement mondial. Ainsi les tourbières qui couvrent 145,000 km2 d’un espace marécageux à cheval entre le Congo-Brazzaville et la RDC, soit une zone un peu plus grande que l’Angleterre. Ces tourbières stockent environ trente milliards de tonnes de carbone. Cela représente autant de carbone que les émissions d’énergie fossile de toute l’humanité sur trois ans, selon les experts. L’exploitation durable des forêts est un enjeu vital. On estime qu’un tiers des forêts mondiales dites de production sont certifiées « bonne gestion ». Mais seulement moins de 2 % des forêts tropicales mondiales le sont.
Les savoirs traditionnels ruraux sont associés à l’ensemble des connaissances, savoir-faire et représentations des communautés ayant une longue histoire avec leur milieu naturel. Ils sont intimement liés aux relations sociales,.
La consommation mondiale d’eau était quatre fois inférieure par tête d’habitant il y a un demi-siècle à ce qu’elle est aujourd’hui. Elle augmente nettement plus vite que la population pour au moins trois raisons principales. D’abord l’agriculture représente à elle seule près de 60 % de la consommation et elle est en progrès constant, y compris dans la plupart des pays africains. Ensuite, la consommation industrielle ne cesse de croître à un rythme élevé tant que les découplages eau versus production et énergie versus production ne sont instaurés. Enfin, la consommation humaine (eau potable et usage sanitaire) croît promptement, en particulier en ville, du fait de la demande pour une amélioration constante des conditions d’existence exprimée par les populations. Ajoutons à ces raisons que, selon les projections du GIEC, à chaque degré de température supplémentaire, environ 7 % de la population mondiale perd 20 % de ses ressources en eau renouvelable.
La sous-alimentation affecte un quart de la population en Afrique au sud du Sahara. Et les taux de malnutrition aiguë parmi les enfants dépassent souvent les seuils d’alerte de 15 %. Le problème est ancien et les progrès obtenus ces dernières années sont insuffisants. La sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un défi considérable pour le présent. Comme la population du sous-continent va doubler d’ici 2050, pour atteindre 2,2 milliards d’habitants, il le sera encore davantage pour l’avenir.
Pour Pierre Jacquemot, le pastoralisme sahélien, qui repose sur des traditions et une identité fortes, est menacé par l’extension de l’agriculture sédentaire et la désertification. Le pastoralisme valorise pourtant.