Les États africains adoptaient, lors du sommet de Maputo, en 2003, le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine PDDAA). Les deux principaux engagements de ce Programme sont : 1) Consacrer 10% des budgets publics à l’investissement agricole, 2) Atteindre un objectif de croissance annuel agricole de 6 ans.
Quinze ans après, en 2018, les 60% de terres arables africaines restent toujours inexploitées et le continent ne parvient toujours pas à se nourrir. La réussite du Rwanda est exemplaire : les surfaces emblavées en maïs y ont quintuplé en trois ans avec des rendements qui ont augmenté de 0,8 tonne/ha à 2,5 tonnes. Parmi les pays ayant adopté le PDDAA, cinq – le Togo, le Malawi, le Nigéria, le Mali et le Ghana – ont accru leur productivité agricole de 5,9 à 6,7%. Côté financement, seuls 13 pays ont atteint les objectifs de financement dont le Malawi, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Sénégal ou Madagascar. Quant à l’objectif de croissance de 6%, quinze pays l’ont atteint entre 2008 et 2014. Malgré ces quelques succès, le continent continue à souffrir d’un déficit de sa balance commerciale agricole proche des $ 20 milliards.
Source : Ecofin Hebdo